La Polynésie perpétue à travers de nombreuses manifestation, comme pendant les célébrations du Heiva au mois de juillet, les sports traditionnels que pratiquaient les ancêtres. Outre les populaires courses de Va’a, les concurrents de tous les archipels se retrouvent pour différentes compétitions.
L’épreuve du javelot est surement l’une des épreuves les plus importantes, où des équipes de lanceurs s’affrontent avec pour objectif de planter le plus possible de javelots dans une noix de coco placée au bout d’un mat.
Tactique et préparation minutieuse du matériel montrent que la compétition est prise très au sérieux.
Tous les adversaires s’alignent face au mat, en attendant le coup d’envoi de la série.
La concentration est à son comble au moment du jet.
C’est un sport ou l’expérience peut rivaliser avec la jeunesse.
Sinon, à chacun sa technique.
Et tout le monde cherche à atteindre la même cible qui semble si petite depuis la ligne de jet.
Le chrono met un terme à la série, et il est temps de descendre le mat afin d’effectuer un décompte sérieux des touches des plus adroits.
Le grimper au cocotier est également une tradition perpétuée lors de compétions.
Les concurrents doivent, à mains et pieds nus, monter le plus rapidement au sommet du cocotier.
Tradition qui peut éventuellement servir d’introduction à l’épreuve de préparation de coprah.
Cette compétition consiste à ouvrir des noix de coco, à en extraire correctement la pulpe et à la stocker dans un sac prévu à cet effet en un minimum de temps. Pour ce faire, chaque concurrent s’aide de trois outils traditionnels : un instrument de décorticage (pa’aro), un tabouret (parahi ra’a) et une hache (opa’hi).
Les adversaires découpent à la hache le plus rapidement possible leur tas de noix de coco.
Puis commence l’extraction de la chair qui sera mise en sac puis pesée, et la compétition terminée qui sera séchée pour donner du coprah. Dans certaines épreuves, les concurrents utilisent d’autres tabourets traditionnels permettant de rapper la coco; ensuite on extrait le lait et dans ce cas c’est la quantité de liquide qui est mesurée.
Au delà de l’aspect compétition de l’extraction de la chair de coco, le coprah reste aujourd’hui la production agricole la plus importante de Polynésie. Il est utilisé dans l’industrie de la cosmétique et pour confectionner le monoi.
Au tour des féminines de se préparer à l’épreuve par équipe. Les athlètes et leur coach sont acclamés par les spectateurs venus de toute la Polynésie pour encourager leurs favoris.
Les préparatifs sont un peu plus longs que précédemment.
Mais les règles sont les même que pour l’épreuve masculine, et chaque équipe est surveillé par un arbitre assistant.